Fistule obstétricale : Le visage juvénile du mal à
Kolda
Alassane Baldé
Elles sont de plus en plus jeunes ces filles à souffrir des
complications liées à la fistule obstétricale, constat fait par la responsable
genre de l’ONG FODDE. Pour cette année, ce sont les jeunes de moins de 20 ans
qui sont les plus reçus », a confirmé Mame Cissé Diop. « Pour cette
année, ce sont 59 femmes qui ont
été reçues dont 55 orientées sur la base
de symptômes. Parmi cette couche, 40 ont été confirmées d’avoir la fistule puis
réparées dans la région de Kolda dont huit (8) venues de Tambacounda. Pour la
région de Sédhiou 25 patientes ont été référées pour douze cas (12) confirmés
et réparés. Même si les femmes atteintes par cette maladie souffrent
psychologiquement et moralement du fait qu’elles sont exclues par la communauté dont elles
sont issues voire marginaliser par leurs proches, d’autres facteurs viennent
aggraver cette affection. « Il s’agit des grossesses précoces, le non
respect des consultations prénatales, les accouchements à domicile, la
référence à temps pour les malades. Mais aussi, l’excision où Kolda et Sédhiou
sont deux régions où les pesanteurs socioculturelles sont très visibles a
tendance à corser la donne, sans oublier l’émigration où les émigrés viennent
épouser de jeunes filles les engrossent et laisser à eux-mêmes. Aujourd’hui
grâce à l’UNFPA a travers son programme Mouskoka financé par l’UNION Européenne
des actions sont entrains d’être menées pour stopper cela en mettant l’accent
sur un certains notre de stratégies. « Pour la prise des femmes ou
jeunes filles atteintes de fistule, trois stratégies sont développées au niveau
de la région de Kolda, où la malade continue de faire son bonhomme de chemin.
Il s’agit du renforcement de capacité des acteurs communautaires (matrones, les
Bajenu Gox, les leaders femmes, les Tradipraticiens, les communicateurs
traditionnels et les jeunes) qui jouent un rôle très important dans la lutte
contre la fistule obstétricale ».